Chaque homme devenu père a été un enfant qui lui aussi a vécu des blessures qui l’ont marqué. Ce petit garçon devenu un homme est ensuite devenu un père avec l’héritage culturelle qu’on lui a légué et avec une vision de la vie basée sur ses expériences. Le but de ce post n’est donc pas de diaboliser le rôle du père qui a été le tien. Peut-être que tu as eu un super papa et/ou un papa maladroit et/ou un papa torturé qui t’a fait du mal … le but n’est pas d’en faire son procès mais de comprendre l’impact du rôle de ce père dans ta vie en tant que femme et de rappeler que tu peux t’en relever. Aucune petite fille ne mérite de souffrir … c’est pourquoi en Islam les enfants ont des droits. Si tu penses que l’un de ces cinq types de relation est « normal », la réponse est non. Te voilà informée pour t’assurer de ne pas laisser ce type de relations se construire au sein de ta famille afin de permettre aux petites filles devenir des femmes musulmanes épanouies.
1) Le père émotionnellement distant
Un père présent physiquement mais qui manque d’attention à l’égard de sa fille. De façon général, Il ne montre pas beaucoup d’intérêt pour la vie de sa fille et qui rejette ses besoins de communication et d’affection. Toujours occupé à faire plein de choses mais qui est peu présent pour la soutenir émotionnellement quand elle en a besoin. Sa fille aujourd’hui devenue une femme a peu de souvenirs de complicité avec son père, ce qui la rend triste et l’amène à ressentir un sentiment d’injustice qui se transforme en une colère refoulée car se mêle à sa colère de la culpabilité de ressentir cette émotion.
2) Le père trop critique
Un père qui ne semble rien voir de bon en sa fille peu importe les efforts qu’elle fournit. Ce n’est jamais « assez ». Il fixe constamment des normes élevées. En plus d’être très exigeant, ce père se plaint constamment de son comportement et la critique pour (presque) tout. Il a toujours quelque chose à dire et/ou une remarque à faire jusqu’à dénigrer chacune de ses réalisations. Sa fille aujourd’hui devenue adulte a une très faible d’estime d’elle-même, très peu bienveillante envers elle-même, elle cherche de la reconnaissance auprès de toutes les personnes qu’elle rencontre.
3) Le père qui a des dépendances
Un père qui a des dépendances quelles que soient ses formes : jeux de hasard, alcool, drogue, etc. Sa dépendance peut amener sa fille à vivre dans un foyer où les conflits, le déni, les mensonges, les promesses non tenues et le secret sont la norme. Sa fille aujourd’hui devenue adulte a développé une grande carapace avec la volonté de ne compter sur personne car elle a le sentiment de ne pouvoir compter que sur elle-même. Devant assumé un rôle d’adulte alors qu’elle n’était qu’une enfant, cette fille devenue adulte a un grand besoin de materner afin de construire son cocon familial où elle pourra reprendre sa juste place en tant que femme sécurisée par la présence d’un homme fiable et honnête à ses côtés.
4) Le père violent
Un père qui peut être violent physiquement, émotionnellement ou sexuellement. La maltraitance peut donc prendre plusieurs formes. Sa fille aujourd’hui devenue adulte a sans doute rencontré des décrochages scolaires, la délinquance, l’un des problèmes liés à la santé mentale comme la dépression et les pensées suicidaires, des émotions exacerbées, la prise de subsistances illicites et/ou l’éloignement de la religion. Elle ressent beaucoup de culpabilité et en même temps pense souvent qu’elle mérite ce qui lui est arrivé car selon ses waswas (ses pensées négatives intrusives) « elle ne vaut rien ». C’est faux. Une femme dans une telle détresse émotionnelle a besoin d’aide en urgence.
5) Le père dans l’extrême religieusement
Un père qui est dans les extrêmes quand il s’agit de religion : soit trop rigoriste au point d’en devenir agressif ou trop laxiste au point d’être trop permissif. L’Islam enseigne le juste milieu et le père étant le chef de famille, il a la responsabilité d’inculquer à ses enfants les Lois d’Allah et de les faire appliquer dans son foyer avec conviction … mais aussi avec pédagogie, communication et douceur. Sa fille devenue adulte se retrouve soit dans le rejet de la religion car elle se sent en pleine crise identitaire avec l’idée que la religion est un concentré de règles « archaïques et démodés ». Soit elle a soif d’apprentissages mais n’ayant eu aucune éducation religieuse, se retrouve à suivre « tout et n’importe qui » en suivant les tendances de ce qui se dit et de ce qui se fait pensant que c’est ça la religion. La seule issue des conséquences de ce traumatisme transgénérationnel est d’apprendre convenablement la religion en revenant à la base que sont le Coran et la Sunna.